Pour Johanne Viau, l’appel à soutenir la santé des enfants a toujours été profondément ressenti. Impliquée depuis des années pour la cause en tant que bénévole, puis comme notaire à la Fondation CHU Sainte-Justine, elle a récemment choisi d’approfondir son engagement grâce à un don testamentaire.
Depuis 2011, le rôle de notaire de Johanne l’amène à rencontrer les donatrices et donateurs désireux de s’engager pour le mieux-être des générations futures, que ce soit par un don testamentaire ou d’assurance vie.
Inspirée par le désir de partager cette expérience avec ceux et celles qu’elle accompagne, elle a pris la décision de pérenniser à son tour son soutien à Sainte-Justine.
« Je me suis souvenue que lorsque j’ai accouché, ma médecin m’avait raconté que pour son propre accouchement, elle avait choisi de procéder sans épidurale, parce qu’elle voulait savoir ce que ses patientes vivaient, mentionne Johanne. Ça m’a inspirée, et je me suis dit que je devais faire la même chose : faire un don par testament pour savoir ce que vivent réellement les donateurs et donatrices que je rencontre! »
« Maintenant que j’ai moi-même fait un don testamentaire à la Fondation, je me sens encore mieux outillée pour accompagner les personnes qui considèrent ce geste, poursuit-elle. Je sais par quoi elles passent, parce que j’ai eu les mêmes réflexions! »
Au cours de sa démarche, la notaire a choisi de parler de son don à son conjoint et à ses deux filles, pour s’assurer que ceux-ci comprennent son geste. Sa famille a accueilli cette nouvelle avec enthousiasme, ses filles lui confiant même qu’elles seraient fières de concrétiser son don le moment venu.
J’ai expliqué à ma famille pourquoi ce don est important pour moi : j’ai travaillé pour Sainte-Justine, j’ai contribué à la cause, et je veux que mon engagement se poursuivre après mon décès, à la hauteur de ce que je peux offrir.
Une histoire de famille
Le lien de Johanne avec Sainte-Justine va au-delà de l’engagement professionnel. Pour elle, Sainte-Justine est une histoire de famille, un carrefour où se croisent des parcours et des personnes chères à son cœur.
Non seulement son conjoint est-il né au CHU Sainte-Justine, mais son beau-père a participé à la construction de l’hôpital, y ayant fait carrière pendant plus de 30 ans en tant que surintendant du bâtiment. Et sa fille Annabelle s’apprête maintenant à y compléter sa quatrième année de résidence en pédiatrie et une surspécialisation en soins intensifs.
Lorsqu’on demande à la Dre Annabelle Briand quelle a été sa réaction au don de sa mère, elle affirme n’avoir pas du tout été surprise par la générosité de son geste.
« Ma maman a toujours été un modèle pour moi, confie-t-elle. J’aime la pédiatrie, en grande partie pour son côté humain, près des familles et des enfants. Je ne tiens pas ça des voisins! Ma maman a une approche foncièrement humaine et chaleureuse dans sa vie et dans son métier, approche que j’applique tous les jours dans mes relations avec mes patients. »
En tant que médecin, plus on avance dans notre parcours, plus on est conscient du rôle essentiel de la philanthropie pour le CHU Sainte-Justine, que ce soit à travers la recherche, les soins ou l’enseignement. On est chanceux d’évoluer dans un milieu qui est autant à la fine pointe de la technologie, et ce ne serait pas possible sans les dons.
Un geste valorisant
Afin que son engagement ait un maximum d’impact, Johanne a choisi de faire un don non désigné, c’est-à-dire d’accorder au CHU Sainte-Justine la liberté d’allouer les fonds là où les besoins sont les plus cruciaux.
« J’ai confiance que les équipes de Sainte-Justine vont se servir de cet argent pour trouver des solutions là où elles sont les plus attendues. Ce sont les meilleures personnes pour décider à quoi mon don doit servir. Elles savent où les besoins sont les plus grands. »
Aux personnes qui hésitent à entamer une démarche de don testamentaire, Johanne n’a qu’une chose à dire : « Plongez! »
« C’est un geste incroyablement gratifiant, souligne-t-elle. Moi, j’ai eu le privilège d’avoir des enfants en santé, mais ce n’est pas tout le monde qui a cette chance. Comme je ne suis pas une professionnelle de la santé, la façon que j’ai trouvé pour aider, c’est de donner. Si je suis capable, pourquoi ne pas le faire? »