Il y a presque autant de raisons de soutenir la cause des enfants de Sainte-Justine qu’il y a de donateurs et donatrices. Certaines personnes ont une affection profonde pour les enfants; d’autres souhaitent donner au suivant ou ont à cœur d’offrir un avenir en meilleure santé aux générations futures. D’autres encore ont une histoire personnelle qui les lie à Sainte-Justine. C’est le cas de Suzanne Violette et Pierre Bédard, un couple qui a choisi de laisser sa marque au sein de notre centre hospitalier universitaire par un don testamentaire.
« Quand on trouve une cause pour laquelle on est passionné et qu’on donne, cet amour-là nous est redonné, il revient vers nous. Et ça, ça fait vraiment du bien. C’est un grand bonheur. »
Le CHU Sainte-Justine occupe une place spéciale dans le cœur de M. Bédard depuis que sa première épouse Candide, décédée d’un cancer à l’âge de 49 ans, y a travaillé comme infirmière pédiatrique. Le couple n’a pas eu d’enfant, mais Candide traitait tous les enfants de Sainte-Justine comme s’ils étaient les siens, avec une bienveillance et un amour infinis.
« Quand est venu le temps de faire mon testament, ce fut naturel pour moi de penser à cette cause, que je trouve si importante et qui touchait aussi beaucoup Candide », raconte M. Bédard.
« Et grâce à elle, on a l’impression d’avoir un lien de parenté avec tous les enfants de Sainte-Justine! », ajoute Suzanne Violette.
Appartenir à la grande famille de Sainte-Justine
Pour Mme Violette aussi, planifier un legs pour Sainte-Justine avait une signification toute particulière.
Depuis qu’elle était toute petite, la gestionnaire en invalidité et assurances collectives à la retraite caressait le rêve d’avoir une ribambelle d’enfants, une grande famille à chérir. Mais à l’âge de 25 ans, une condition médicale l’a contrainte à renoncer à l’idée de donner naissance. Son conjoint de l’époque et elle se sont alors tournés vers l’adoption, mais un bouleversement a séparé le couple avant que le souhait de Mme Violette puisse se réaliser.
« Comme il fallait être en couple pour adopter à l’époque, j’ai dû oublier mon rêve d’avoir des enfants, explique Suzanne Violette. Ce fut un deuil très difficile à faire pour moi. Mais avec le temps, je me suis dit : Sainte-Justine, c’en est une, grande famille! Ce pourrait être la mienne! »
« Je n’ai pas eu d’enfant, mais si mon don peut changer la vie ne serait-ce que d’un enfant, d’une famille, j’aurai la satisfaction d’avoir laissé ma trace. »
Le couple espère que son don contribue entre autres à faire avancer les connaissances en pédiatrie et à développer des traitements moins invasifs pour les enfants.
« On sait par exemple que grâce à la recherche, la plupart des cancers se guérissent mieux qu’avant, les gens qui en sont atteints ont une meilleure qualité de vie, note Mme Violette. On l’a constaté nous-mêmes avec Pierre, qui a eu deux cancers. Donc c’est important pour nous de contribuer à faire reculer la maladie chez les enfants grâce à de meilleurs traitements. »
Enfin, M. Bédard et Mme Violette insistent pour souligner qu’il n’est pas nécessaire d’être fortuné pour faire un don par testament « Nous faisons partie de la classe moyenne. Parfois, les gens pensent qu’il faut être riche pour donner, mais en réalité, tout le monde peut faire sa part à la hauteur de ses moyens. »
« On n’a pas besoin d’être riche pour avoir de l’empathie et faire preuve de générosité. Si ton histoire de vie fait en sorte que tu peux t’arrêter, réfléchir à une cause qui te tient à cœur et donner, c’est important de le faire. »