C’était une belle journée d’été. Parfaite pour une balade sur l’eau. Mais contre toute attente, la vie d’Anne-Marie bascule ce jour-là. Retour sur son parcours rempli de résilience, entourée des siens et de la seconde famille qu’elle a trouvée à Sainte-Justine.
Le cœur d’Anne-Marie a cessé de battre le 23 août 2022, des suites d’un accident. Réanimée grâce au travail d’un couple et des policiers, la jeune adolescente livre depuis ce jour la plus grande bataille de sa vie : réapprendre tous les gestes qui composaient son quotidien. Dans son cœur, les équipes de Sainte-Justine occupent désormais une grande place.
C’était une belle journée d’été. Parfaite pour une balade sur l’eau. Anne-Marie, 15 ans, était animatrice bénévole à un camp dans la région de Shawinigan, pour l’intégration des nouveaux élèves de son école. Ce jour-là, une course de Rabaska est au menu. Mais contre toute attente, l’embarcation d’Anne-Marie passe sous un pont et touche un fil électrique. La jeune fille est propulsée et son cœur s’arrête. Des animateurs sont témoins de la scène et appellent à l’aide. Avec la bienveillance d’un couple accompagné de leurs enfants, ils appellent les secours et tentent de la réanimer. À leur arrivée, les policiers prennent la relève et trois utilisations du défibrillateur parviennent à ramener Anne-Marie à la vie.
Transférée à Sainte-Justine, Anne-Marie est prise en charge par une équipe de référence au Québec en traumatologie, qui traite 75 % des cas de traumas graves provenant de partout à travers la province. L’adolescente ne présente aucune blessure apparente, et pourtant. Le choc est immense. Son électrocution a entrainé des dommages importants au cerveau. Elle est accueillie aux soins intensifs durant 12 jours et demeure hospitalisée les prochaines semaines.
Au fil du temps, tout un village veille sur Anne-Marie pour lui assurer les meilleures chances de guérison. Marie St-Cyr, infirmière aux soins intensifs, a été au cœur de son parcours et a grandement rassuré sa famille à travers cette période teintée par l’impensable. En profonde solidarité avec Anne-Marie, des membres du personnel et des élèves viennent la visiter régulièrement.
« Anne-Marie a mené son combat un jour à la fois, parfois même une minute à la fois. C’était un honneur d’être témoin de son rétablissement. Son parcours a sensibilisé la communauté de Villa Maria sur l’importance d’avoir une expertise aussi forte que celle de Sainte-Justine en traumatologie, tout près de nous. On ne tiendra plus ça pour acquis. »
Au-delà du choc, cette période est aussi teintée par l’espoir : grâce aux soins de pointe prodigués par les équipes soignantes, Anne-Marie entame sa réadaptation avec l’aide des installations de physiothérapies du gymnase de Sainte-Justine, acquises grâce à l’engagement des jeunes dans le cadre du Défi-Jeunesse-Sainte-Justine des écoles privées. Elle entreprend ensuite la suite de son parcours de soins au Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME) du CHU Sainte-Justine. L’adolescente y est hébergée durant plus de trois mois, et le centre devient sa seconde maison.
Réapprendre à manger, parler, attacher ses souliers : ses journées sont rythmées par des séances de physiothérapie, d’ergothérapie, de neurologie et d’orthophonie.
« Je reviens de loin. Ouvrir la bouche était difficile pour moi au départ. Ma réadaptation n’est pas terminée, mais je continue de persévérer. Avec le temps, le soutien de ma famille et de l’équipe du CRME et ses équipements, je sais que je peux y arriver. »
Anne-Marie n’a aucun souvenir de son accident. Mais elle n’oubliera jamais tous ceux et celles qui croisent son parcours depuis. Avec l’aide de la grande famille de Sainte-Justine, dont vous faites partie, elle progresse avec détermination.
Le Grand sapin jeunesse de Sainte-Justine : quand les jeunes se mobilisent pour la cause
Aujourd’hui, Anne-Marie souhaite redonner au centre hospitalier universitaire qui l’a soignée en agissant à titre d’ambassadrice du Grand sapin jeunesse. Pour transformer le parcours de vie de chaque enfant au Québec, elle vous invite à allumer l’espoir à Sainte-Justine à l’approche de la période des Fêtes, en soutien aux patients et aux familles contraintes de faire face à la maladie.
En novembre, le réseau de la Fédération des établissements d’enseignement privés se mobilisent pour illuminer la base du Grand sapin de Sainte-Justine, avant que le reste du Québec ne prenne le relai pour l’illuminer jusqu’à la cime. Grâce à une collecte de fonds en ligne, les élèves inviteront leur entourage à allumer des lumières au coup de 5 $ chacune. Leur objectif? Allumer 140 000 lumières pour un total de 700 000 $ amassés pour la cause.
Les adolescents rêvent sans limites et agissent sans contraintes. Comme eux, pour eux et avec eux, la Fondation CHU Sainte-Justine voit grand. Votre générosité est au cœur de la santé des générations d’aujourd’hui et de demain. Parce qu’il n’y a pas une minute à perdre pour être au rendez-vous de ce qui se fait de meilleur en pédiatrie, merci de faire briller les lumières du Grand sapin de mille feux!